Recherches et connaissances

Guyane : l’huile de Copaïba

Nom botanique : Copaifera Officinalis L.
Famille : Fabaceae
Sous famille : Caesalpinioideae
Description : Grand arbre à l’écorce sombre et rugueuse, pouvant atteindre 40m de hauteur
Partie utilisée : Résine
Aspect : Visqueux – Couleur : jaune à jaune brun 

L’huile de Copaïba, également appelé « baume de copahu » ou « baume d’Amazonie », provient de l’arbre appelé Copaifera ou « copayer » (copaïer).
Le genre Copaifera comprend de nombreuses espèces proches, dont les principales utilisées pour la production du copaïba, sont le Copaifera officinalis et le C. Reticulata.

Les espèces ont une présence étendue en Amérique Centrale, du Sud, ainsi qu’en Afrique.

Le Copaifera Officinalis signifie « qui produit le baume de copahu ». Également connu sous le nom « d’huile de la vie ». Le nom « huile de Copaïba » viendrait du terme « Kupa’ iwa « (du Tupi Guarani- groupe de langues amérindiennes-) qui signifierait « qui contient quelque chose à l’intérieur ».

Les amérindiens utilisaient l’huile après les combats pour se remettre de leurs blessures (pour ses bienfaits anti inflammatoire, antiseptique, et ses propriétés cicatrisantes). A aujourd’hui ce baume fait partie intégrante de la phytothérapie Guyanaise.
L’huile a eu une importance considérable aux XVIIIe et XIXe siècles dans la pharmacopée européenne, dans le traitement de la blennorragie gonococcique connue sous les noms de « chaude pisse » ou « gonorrhée ». Infection causée par une bactérie, le gonocoque, se transmettant lors des rapports sexuels. Son utilisation diminua au XXème siècle suite, certainement, à la découverte de la pénicilline.

RÉCOLTE DE LA RÉSINE

Après incision, le tronc de l’arbre sécrète une résine ou plutôt une oléorésine (parfois également appelé baume) qui sera recueillie lorsqu’elle coulera de l’arbre.
Les oléorésines sont des substances qui exsudent naturellement des végétaux . Elles peuvent être distillées et donnent alors une « huile essentielle ». Ainsi on trouvera le copaïba sous forme de baume ou d’huile essentielle.

L’oléorésine subira différents filtrages afin d’en éliminer les débris. Après chaque récolte les amérindiens rebouchent à la cire l’incision. On attendra entre six mois et un an pour revenir solliciter l’arbre. En effet, effectuer une incision sans la reboucher rendra l’arbre improductif pendant plusieurs années.  

Les résines de copaïba sont généralement composées d’une huile volatile composée en grande partie d’hydrocarbures sesquiterpéniques tels que le  β-caryophyllène. Le  β-caryophyllène a été identifié comme étant un activateur spécifique des récepteurs cannabinoïdes de type 2 en mimant l’action des principes actifs du cannabis sans en avoir les effets psychotropes. Son effet anti inflammatoire est visible selon certaines études, au niveau de la voie des prostaglandines et des niveaux de cytokines pro-inflammatoires, qu’il fait diminuer engendrant ainsi une diminution de l’inflammation. En effet, la teneur en sesquiterpènes étant très élevée entre 55 à 88% cela confère à l’huile des propriétés anti-inflammatoire, circulatoire, décongestionnante et anti-douleur.

PROPRIÉTÉS POUR LE BAUME ET L’HUILE ESSENTIELLE

  •  Anti-inflammatoire puissant
  • Antalgique : rhumatisme, douleurs musculaires, articulaire, arthrose …. Bénéfique en massages confort articulaire, décontractant musculaire
  • Antibactérien
  • Bienfaits sur les voies urinaires :  propriétés anti-blennorragique, anti-inflammatoire, antiseptique, traitement des cystites
  • Propriétés antifongiques
  • Bienfaits sur les voies respiratoires : expectorant, maux de gorge, sinusite, décongestionnant
  • Affections de la peau : eczéma, psoriasis, herpès
  • Favorise la cicatrisation
  • Stimule la circulation 
  • Action tonique générale, énergisant

L’huile est également utilisée dans l’industrie cosmétique (savon, shampooing). Elle favorise une peau lisse et homogène, aidant à diminuer les imperfections. 

PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

  • Ne pas utiliser chez les femmes enceintes/allaitantes. Pour les enfants consulter un professionnel car l’utilisation de l’huile requiert un âge minimal.
  • Utilisation ponctuelle et sur une courte période 
  • La voie d’utilisation principale est la voie cutanée, huile essentielle à diluer dans une huile végétale avant utilisation (dermocaustique)
  • Photo sensibilisante.

Pour toute utilisation des huiles essentielles, il est vivement recommandé de demander conseil auprès d’un professionnel. Les huiles essentielles présentent des principes actifs et nécessitent des précautions d’utilisations à connaître avant utilisation.

Sources :

Ces informations, tirés d’ouvrages ou sites Internet de référence, sont données à titre informatif, et ne sauraient en aucun cas constituer une information médicale, ni engager notre responsabilité. Pour tout usage, consultez un professionnel, ceci afin d’être certain d’utiliser les huiles de manière adéquate sans effets indésirables.
https://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/12538078.1997.10515788
Wikipédia
Études pubmed
Image : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Copaiba_tree.jpg

Auteur
Emmanuelle GERNOT
Natur’Eau’Terre
CONSEILLÈRE EN NATUROPATHIE
natureauterre@gmail.com