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S’hydrater est essentiel pour notre bien-être…

 

Lorsqu’on parle de s’hydrater, les questions suivantes viennent immédiatement à l’esprit : combien boire ? Quand boire ? Quelle eau boire ?

 

  • Combien boire ?

Nous savons tous que nous pouvons survivre longtemps (plusieurs semaines) sans manger (jeûne) mais sans boire nous ne tenons pas plus de quelques jours sans mettre notre vie en péril.

Notre organisme perd quotidiennement de l’eau au travers de notre élimination (urine, fèces) de la transpiration et de la respiration, l’ensemble représentant en moyenne 2,5 à 3 litres d’eau. Nous avons donc besoin de compenser cette perte par l’hydratation ; celle-ci se fera essentiellement par notre alimentation (≈ 1l) et par la boisson (≈ 1,5l).

 

Le Dr Fereydoon BATMANGHELIDJ (1931-1984) recommande une consommation moyenne de 30 ml / kg / jour.

Il précise également : « Notre corps a besoin d’un minimum absolu de 6 à 8 verres d’eau de 25 cl par jour (hors alcool, thé, café et autres boissons contenant de la caféine) ! ».

Un manque d’eau est le facteur numéro un du coup de fatigue dans la journée ! Une simple réduction de 2 % de l’eau dans le corps peut provoquer une incohérence de mémoire à court terme et une difficulté de concentration. Son rôle est vital !

A ce propos, le Dr BATMANGHELIDJ explique clairement dans son livre (1) « Il est de plus en plus évident qu’en raison de la disparition progressive de la sensation de soif, notre corps est de plus en plus soumis à une déshydratation chronique, et ce dès le début de l’âge adulte. Plus on avance en âge, plus le contenu en eau des cellules s’amenuise […] Il s’ensuit une déshydratation chronique qui entraîne des symptômes pathologiques lorsqu’on ne comprend pas les autres signaux de déshydratation. C’est le cas aujourd’hui, dans la mesure où l’on traite ces signaux comme anormaux en leur répondant par des médicaments.

Le corps humain peut être déshydraté même si la quantité d’eau y est abondante. Les êtres humains semblent perdre leur sensation de soif et, ne reconnaissant plus leurs besoins en eau, se déshydratent progressivement et chroniquement avec l’âge. L’idée que lorsque la soif commande une ingestion d’eau urgente, on peut lui substituer du thé, du café ou des boissons alcoolisées, vient ajouter à la confusion.

La sensation de bouche sèche est le tout dernier signe de déshydratation. Le corps peut souffrir d’un manque d’eau même quand la bouche est relativement humide. Pire : chez les personnes âgées, la bouche peut être manifestement sèche sans qu’elles ne prennent conscience de leur soif, donc sans qu’elles la satisfassent ».

 

  • Quand boire ?

Malgré quelques divergences selon les auteurs, tous se rejoignent pour affirmer qu’il est recommandé de boire de petites quantités à intervalles réguliers tout au long de la journée mais à distance des repas, ceci pour éviter de diluer les sucs digestifs (de préférence 15 à 20 minutes avant les repas et entre 1/2h et 1h après les repas).

  1. Batmanghelidj ajoute « Pour le protéger (le corps) de tout manque, nous devrions boire deux verres supplémentaires autour des repas les plus lourds ou avant le coucher. Mais il est conseillé de boire à tout moment en cas de soif. ».

Le conseil de bon sens à retenir est de boire régulièrement sans attendre d’avoir soif.

 

  • Boire chaud ou froid ?

Il semblerait que notre propension à boire plutôt chaud quand il fait froid et froid quand il fait chaud, corresponde à un besoin physiologique pour maintenir notre température corporelle à 36°5 C. D’autre part certains spécialistes préconisent de boire plutôt à température ambiante pour éviter à l’organisme de dépenser beaucoup d’énergie pour amener cette eau à la température du corps.

 

  • Quelle eau boire ?

Nous avons deux choix principaux : boire l’eau du robinet ou boire de l’eau en bouteille.

 

 

 

L’eau du robinet

 

En France la norme de potabilité de l’eau s’appelle la norme EDCH (les eaux destinées à la consommation humaine). Ces normes présentent plusieurs inconvénients majeurs :

  1. Les stations d’épuration n’analysent qu’une trentaine de substances, alors qu’on sait pertinemment qu’il y a aujourd’hui plusieurs milliers, voire dizaines de milliers de micro polluants dans l’eau ; l’ensemble des polluants comprend notamment les résidus médicamenteux et hormonaux ainsi que les produits de dégradation des polluants (exemple : les triahalométhanes qui sont une combinaison des bactéries tuées par le chlore et des micro-organismes présents dans les réseaux : ils seraient potentiellement cancérigènes) ;
  2. Ces analyses ne tiennent pas compte des “effets cocktail” (interaction du mélange de plusieurs molécules) mais évaluation unitaire ; très peu d’études ont été menées sur ce sujet mais nous avons la certitude que des effets toxiques peuvent être constatés sur notre santé à la suite de la consommation régulière d’eaux contenant certains cocktails (par exemple la combinaison de plusieurs médicaments anticancéreux entraînant la dégradation de l’ADN) ;
  3. Non prise en compte de l’effet des faibles doses (ex : perturbateurs endocriniens qui n’ont pas de valeur seuil) ;
  4. Non prise en compte de l’existence de nombreuses bactéries non pathogènes pourtant porteuses de gènes d’antibiorésistance ;
  5. Approche toxicologique seulement analytique et physicochimique au lieu d’une évaluation globale et biologique (MicrotoXo).

 

Étude sur les effets « cocktail »

De plus, les stations d’épuration recyclent leurs boues toxiques en « engrais » pour les agriculteurs… même si un compostage intervient, la concentration des métaux lourds et autres toxiques reste invraisemblable…

 

 

Les eaux en bouteilles

 

Le circuit d’une bouteille d’eau est parfois long et coûteux.

78% des eaux en bouteille contiennent des microparticules de plastique, selon une étude de l’association “Agir pour l’environnement”.

L’association “Agir pour l’environnement” (2) a lancé une campagne intitulée “Alerte aux microplastiques ! “. En voici un extrait :

« Du fond des fosses océaniques au sommet du mont Everest, le plastique est partout et s’accumule. Nous en mangeons, nous en buvons et nous en respirons. Chaque semaine, nous en ingérons en moyenne 5 grammes, l’équivalent d’une carte de crédit ! Des microparticules de plastiques sont détectées dans les selles, le sang… et peuvent franchir les barrières physiologiques jusqu’aux poumons, au cerveau et au placenta, au plus près du bébé à naître. Dès 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé reconnaissait officiellement la contamination de l’eau aux microplastiques.

Le plastique a en effet la triste spécificité de ne pas disparaître mais de se fragmenter en microparticules et nanoparticules et de perdurer pendant des centaines d’années. Sous l’action du temps, de la chaleur, de la lumière ou de l’abrasion, la pollution devient imperceptible mais demeure bien réelle, contaminant la biodiversité, le cycle de l’eau, les sols, la chaîne alimentaire et in fine nos organismes. […]

Le plastique provient de ressources fossiles, pétrole et gaz, qui subissent des transformations chimiques dangereuses pour fabriquer les polymères, auxquels on ajoute des milliers d’additifs pour leur conférer souplesse, résistance, couleur, imperméabilité… Parmi ces additifs, pouvant représenter jusqu’à 80% de la matière, on retrouve les fameux bisphénols, phtalates ou retardateurs de flamme, bien connus pour leur toxicité. »

Dans deux autres campagnes de 2019 de la même association, on peut lire :

« Chaque année, près de 5 milliards de bouteilles plastiques finissent incinérées, mises en décharge ou au bord d’une route, dans un sous-bois ou dans un cours d’eau ! ».

Et : « Agir pour l’Environnement appelle la secrétaire d’Etat à l’Ecologie Brune Poirson à expérimenter rapidement le retour de la bouteille en verre consignée en mettant en œuvre une fiscalité dissuadant notamment l’industrie agroalimentaire de recourir au plastique pour les bouteilles d’eau. »

On constate que cet appel est resté lettre morte…

Nous avons tous déjà entendu parler du 7° continent.

 

Le 7ème continent, également appelé, continent du plastique, est un continent qui contient tous les déchets provenant des océans. Ce continent a une superficie 6 fois plus grande que celle de la France.

Il s’étend sur une superficie de 3.43 millions de kilomètres carrés. Il regroupe toutes les décharges plastiques dans les hémisphères nord et sud de l’océan Atlantique, de l’océan Pacifique et de l’océan Indien. La mer Méditerranée n’est malheureusement pas épargnée…

 

 

 

Jean-Claude KUEHN et Thibault GELUYCKENS, Eauriginelle, https::/www.eauriginelle.com

 

Références :

(1) « Votre corps réclame de l’eau – effets méconnus de la déshydratation » par Fereydoon BATMANGHELIDJ, Ed. Jouvence Santé

(2) Retrouver les actions de l’association « Agir pour l’environnement » sur son site : https://www.agirpourlenvironnement.org/

 

Pour approfondir

Bibliographie :

« La nature de l’eau » par Yann Olivaux, Ed. Marco Pietteur, collection Résurgence

« Comment purifier et revitaliser votre eau de table » par Richard Haas, Ed. Chariot d’Or

« Quelle eau boire ? » par Marc Henry : https://www.youtube.com/watch?v=kfTNPerx3P0&t=14s

« L’insoutenable vérité de l’eau », « L’eau le miracle oublié », « L’eau delà de l’eau » par Jacques Collin, Ed. Trédaniel

 

Sites internet :

Site du Pr Marc Henry et de l’association Natur’Eau Quant: https://marchenry.org/

Site de Yann Olivaux: https://lanaturedeleau.blogspot.com/